21 juillet – L’Irlandais – I shot her

Dans le cadre du Festival Europa

L’IRLANDAIS

de John Michael McDonagh

« Brendan Glesson est épatant et efficace » (20 Minutes)

« L’esprit british de l’écriture confère une certaine élégance désabusée » (Les Fiches du Cinéma)

« Un polar mordant et revigorant comme une pinte de bière brune » (Télé Ciné Obs)

Date de sortie : 21 décembre 2011

Durée : 1h 36min

Réalisé par : John Michael McDonagh

Avec : Brendan Gleeson, Don Cheadle, Liam Cunningham

Genres : Comédie, Policier, Thriller

Nationalité : Irlandaise

Boyle est un flic irlandais, flegmatique et solitaire, amateur de Guinness, de poésie et de prostituées à ses heures perdues. En poste dans un petit village de la côte irlandaise où il ne se passe jamais rien, il passe ses journées à faire respecter la loi… au pub local. Malheureusement pour lui, des trafiquants de drogue ont jeté leur dévolu sur cette région endormie comme base de leurs opérations… Le petit village irlandais va bientôt se retrouver au cœur d’une importante opération anti-drogue menée par le FBI ! Les mauvaises nouvelles n’arrivant jamais seules, Boyle doit se coltiner l’agent Everett, un super agent du FBI déterminé et maniaque dépêché sur place… Certes, les procédures de l’élite du FBI diffèrent de celles du flic bedonnant, peu zélé et « politiquement incorrect »… Mais après tout, la méthode « locale » pourrait bien fournir des résultats inattendus !

Georgie Hobbs écrit dans le magazine de cinéma Little White Lies : « Hilarant sans qu’on s’y attende, L’Irlandais marque les débuts triomphaux comme metteur en scène du scénariste de Ned Kelly (et frère du réalisateur de Bons baisers de Bruges, Martin), John Michael McDonagh. […] Ce film sûr de lui sait pertinemment combien il est drôle quand il se permet la provocation du politiquement incorrect débridé à foison. »

L’intention principale du réalisateur était de faire de L’Irlandais un western dont le Far West est représenté par la côte occidentale de l’Irlande, le comté de Galway, avec « les ingrédients pour un film stylisé et poétique, dont l’ampleur romanesque et l’humour noir évoquent John Ford et Preston Sturges », affirme-t-il. Le scénariste-réalisateur s’inspire du cinéma américain des années 1970 : « À la fois exaltant et original, il m’a servi de modèle : qu’il s’agisse de drames, de comédies ou de polars, ces films avaient une tonalité mélancolique et poétique« .

Même s’il n’a pas écrit le film en pensant à l’acteur Brendan Gleeson pour le rôle principal, le réalisateur confie qu’il aurait fortement réécrit le personnage si le comédien avait décliné sa participation au film : « Si c’était un acteur plus jeune qui interprétait le personnage, il n’aurait pas cet air mélancolique, et il m’a semblé évident que si Brendan nous avait dit non, cela aurait pu freiner le projet », déclare John Michael McDonagh.

C’est au directeur de la photographie Larry Smith que l’on doit l’éclairage si singulier de L’Irlandais. Fort de ses collaborations avec des réalisateurs comme Stanley Kubrick (Eyes Wide Shut) ou encore Nicolas Winding Refn (Bronson), il s’agit d’un habitué des grosses productions comme de films plus modestes.

Le film a obtenu une Mention Spéciale au Prix du Meilleur Premier Film à Berlin, le prix du Public et celui de la Photographie au Festival du Film Brittanique de Dinard.

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Le court-métrage

I shot her

de Tony Bertrand

Durée 04’32 • Catégorie Fiction • Genre Portrait • Année 2018 •

Un photographe a pour mission de prendre en photo la femme d’un mafieux avec son amant.

Contrairement aux apparences, I Shot Her n’est pas une production américaine. Son réalisateur Tony Bertrand et sa société de production Bagaï Prod sont bien de chez nous, ce qui n’empêche pas leur projet d’évoquer tout un monde et une culture profondément ancrés en Amérique du Nord.
Une voix-off pénétrante, un rien caverneuse, relate une histoire toute droite sortie d’un roman noir des années 1950, façon Raymond Chandler ou James Hadley Chase. Un privé-paparazzi est chargé de suivre une actrice volage pour prouver son infidélité à son truand de mari. En quatre minutes, les références se succèdent à vive allure et la forme du film joue avec singularité de belles photographies en noir et blanc, signées Vivien Gaumand et publiées sur son compte Instagram. Le diaporama semble figer l’action d’instantanés retraçant petit à petit l’enquête du héros, tirant tout le potentiel de son outil numérique – le logiciel After Effect – pour un rendu hypnotique qu’a salué le Prix de L’Extra Court remis lors de l’édition 2018 de l’Urban Films Festival à Paris.

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