3 avril – Les Ogres

LES OGRES

Date de sortie : 16 mars 2016 (2h 24min)

Réalisé par : Léa Fehner

Avec : Adèle Haenel, Marc Barbé, François Fehner, Marion Bouvarel…

Genre : Comédie dramatique

Nationalité : Française

Sorti le 16 mars 2016, le second film de Léa Fehner sera projeté au Ciné Get dans la semaine du 13 au 19 avril.

Les Z’allucinés ont programmé une séance le mercredi 13 avril en présence de deux des acteurs principaux :

Marion Bouvarel

 

 

 

 et François Fehner.

 

 

 

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Argument ; Ils vont de ville en ville, un chapiteau sur le dos, leur spectacle en bandoulière. Dans nos vies ils apportent le rêve et le désordre. Ce sont des ogres, des géants, ils en ont mangé du théâtre et des kilomètres. Mais l’arrivée imminente d’un bébé et le retour d’une ancienne amante vont raviver des blessures que l’on croyait oubliées. Alors que la fête commence !

Les ogres ont faim. De vie, de nourritures puissantes, de paysages, de public nombreux, de grands textes, de musiques cuivrées, de chamailleries, d’amitié et d’amour. Les ogres sont braillards, échevelés, négligés, mal fagotés, éruptifs, impudiques, idéalistes. Ils font peur à une société où tout est si petit. Et puis les ogres ne tiennent jamais en place. Précédés par des parades bon enfant, ils vont en caravane de ville en ville, à la bordure desquelles ils n’en finissent pas de planter et déplanter leur chapiteau. Ils empruntent à la fois au cirque à l’ancienne et au théâtre itinérant. Ce sont, en somme, des comédiens circassiens, des acrobates tchékhoviens, qui font, sans filet, de la voltige avec « l’Ours », du trapèze avec « la Noce » et des sauts périlleux avec « Platonov ». (L’Obs)

La réalisatrice explique : « Ces ogres de vie sont aussi capables de bouffer les autres et de prendre toute la place ! Mais c’est aussi ça qui peut devenir passionnant : donner à voir des êtres puissants et drôles, indignes et inconséquents, foutraques et amoureux. Traquer l’ambivalence. D’une certaine manière, parler des ogres c’est aussi se rendre compte que cette question de la démesure a autant à voir avec le théâtre itinérant qu’avec l’intimité des familles : comment certains y occupent toute la place, comment l’amour peut être dévorant… »

« Ils aiment tellement jouer la comédie qu’ils ne peuvent pas s’empêcher de transformer leur existence chaotique en perpétuelle tragi-comédie : les vieux couples s’adorent et se déchirent, les larmes succèdent aux rires, les grands enfants vexés quittent la troupe sans se retourner, les grossesses sont malmenées par les kilomètres, les roulottes ne protègent plus aucun secret, les haltes dans les bistrots donnent lieu à des batailles rangées (à base de semoule) avec les autochtones, et les caisses de la troupe sont presque toujours vides. » (L’Obs)

Pour donner à la mise en scène une fluidité s’apparentant à un bateau ivre sur lequel les spectateurs sont embarqués, un plateau à 360 degrés a été construit pour faciliter les déplacements de caméra. « Pour l’éclairer, on a utilisé ce qui était déjà présent naturellement dans le décor : les guirlandes d’ampoules et les projecteurs de théâtre, de manière à ce que les comédiens soient capables d’inventer sans être arrêtés pour des questions d’éclairage ou de machinerie. J’ai essayé de travailler selon un des mantras du théâtre itinérant : « pauvreté des moyens, pertinence de l’effet ! » », ajoute Léa Fehner.

« Chère Léa Fehner, pouvez-vous certifier que vous n’êtes pas d’origine italienne ou serbe? Aucune once de méfiance xénophobe dans cette question, juste le sentiment que votre film, Les Ogres – merveilleux, poétique, cruel, déjanté, euphorisant -, pourrait être l’enfant plus ou moins naturel de la fellinienne Strada et du kusturicien Chat noir, chat blanc. » Jean-Christophe Buisson (Le Figaro).

“Si on ne fait rien, il n’y a plus de futur.” (François Fehner)

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