26 janvier – Heimat

SOIREE EXCEPTIONNELLE

Cycle 2 films

20h : Heimat, Chronique d’un rêve

22h : Heimat : L’exode

Date de sortie : 23 octobre 2013

Réalisateur : Edgar Reitz

Avec : Jan Dieter Schneider, Antonia Bill, Maximilian Scheidt, …

Genre : Drame historique

Nationalité : Allemande

Tarif : 8€ pour les deux films, tarif habituel pour un seul

« 1840-1842. Le petit village de Schabbach, en Rhénanie, voit ses habitants émigrer en Amérique pour fuir la misère et l’autoritarisme des seigneurs locaux. Jakob Simon, le cadet lettré d’une famille de paysans artisans, rêve d’Indiens et d’Amazonie.

Entamée par Edgar Reitz à la fin des années 70, Heimat est au départ une saga familiale télévisuelle dont la durée totale avoisine les cinquante-six heures. L’ambitieuse trilogie achevée en 2004 dispose désormais d’un prequel. Tendu entre lyrisme et rigueur documentaire, mouvements de caméra et fixité des personnages, ce diptyque narre le quotidien âpre et funèbre d’un peuple déchiré par des aspirations contraires : quitter son heimat (« terre natale ») ou rester près des siens.

Habillée d’un majestueux noir et blanc serti de touches colorées éparses, la fresque parvient à enrayer la raideur qui la guette en renouvelant subtilement sa matière narrative. Reitz a le sens de la dramaturgie longue. Sous son regard patient, des destins que l’on croyait pétrifiés par la tragédie ont le temps de muer vers un ailleurs imprévisible. Du ciel opaque émerge alors l’émotion. » (Eric Vernay, Première)

La photographie exceptionnelle, le scé­nario aussi riche qu’imprévisible, l’interprétation d’une profondeur atavique bouleversante font de cette œuvre unique un joyau de mise en scène. Il ne s’agit pas d’une ­reconstitution mais d’une véritable re-création d’un monde disparu. Le ­travail des hommes, leurs machines, leurs vêtements (tous sont d’époque !), tout est si vrai (même la crasse !) que l’on a le sentiment de contempler des images d’archives d’une puissance renversante. « Heimat » s’impose comme un chef-d’œuvre (au sens artisanal du terme) digne d’un ­Murnau contemporain. Le seul défaut de ce film, c’est qu’il ne dure que 3 h 50…

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