10 juillet – Rhapsodie pour un pot-au-feu – L’auberge espagnole

dans le cadre du Festival Europa de Revel

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le court :

Rhapsodie pour un pot-au-feu

de Charlotte Cambon de la Valette, Stéphanie Mercier, Soizic Mouton

Film d’animation 2012

En deux mots: Un dîner orchestré au poil ! Une fine observation de la cellule familiale à l’heure du dîner. Tordant !!Trois générations d’une même famille cohabitent sous le même toit dans une chorégraphie désaccordée. La mère, chef d’orchestre de la famille, tente en vain de les réunir à table pour le dîner.

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le film :

L’AUBERGE ESPAGNOLE

de Cédric Klapisch

 

Film (2h.) sorti en juin 2002 avec Romain Duris, Cécile de France, Audrey Tautou.

Depuis son premier film, « Riens du tout » en 1992, satire du monde du travail, des salariés et des conseils d’administration, Cédric Klapisch s’est attaché à filmer des situations sociales, en suivant des destins entrecroisés dans un contexte précis. Il le fait de façon souriante en évitant tout didactisme. « Le péril jeune » (1994), regard sur la jeunesse des années soixante-dix, tourné pour la télévision sort en salle sans faire l’événement mais, depuis, est devenu culte. Le premier Son premier grand succès populaire de Klapisch est une adaptation d’une pièce de théâtre d’Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri, « Un air de famille » (1996).

Avec « L’auberge espagnole », Klapisch dessine au seuil du 21e siècle le portrait d’une jeunesse européenne à laquelle est promise le plus bel avenir. Film choral tendre et drôle « L’auberge espagnole » n’est pas loin de nous faire croire que la seule belle invention de la communauté européenne est le programme d’échanges universitaires Erasmus. A Barcelone, les colocataires de toutes nationalités n’apprennent pas seulement l’espagnol, ils apprennent à se connaître et à connaître les autres. Il s’ensuit un chassé-croisé permanent qui va de surprises en émotions, de rigolades en questionnements existentiels.

A l’époque Cédric Klapisch ne le sait pas encore mais « L’auberge espagnole » est l’amorce d’une trilogie composée de « Poupées russes » (2005) et de « Casse-tête chinois » (2013).

Mais, on le sait, les premières fois sont toujours les meilleures. Revoir aujourd’hui « L’auberge espagnole » c’est aussi revoir des artistes devenus des vedettes vingt ans plus tard, Romain Duris, acteur fétiche de Klapisch, Cécile de France, Audrey Tautou, Judith Godrèche. Et aussi celle qui joue le personnage de Wendy, l’actrice anglaise Kelly Reilly. Cette dernière, tout comme Judith Godrèche, s’est expatriée aux Etats-Unis, sans que la carrière des deux actrices connaisse un rebond spectaculaire.

Après le succès de « Casse-tête chinois », la filmographie de Klapisch se ralentit. Klapisch tourne pour la télévision (la série « Dix pour cent » pour France 2– un énorme succès). On retrouve le cinéaste avec « Ce qui nous lie » (2017) puis « Deux moi » (2019) ,film sur la solitude des villes et des réseaux sociaux. Et en 2022 c’est l’inattendu et étonnant « En corps », film sur la dance, avec Marion Barbeau, première danseuse du ballet de l’Opéra de Paris. Inattendu et étonnant sauf pour ceux qui se souvenaient que Cédric Klapisch avait déjà tournée pour la télévision en 2010 un documentaire sur la danseuse étoile Aurélie Dupont, « L’espace d’un instant ».

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