3 février – Mark Dixon, détective – Nullarbor

Mark Dixon, détective

Réalisé par Otto Preminger
1951, USA, 1h 35mn
Avec Dana Andrews, Gene Tierney, Gary Merrill, …

Mark Dixon, détective, vient d’être rétrogradé par son chef pour brutalité envers un prévenu. Un riche éleveur du Texas a été poignardé après avoir gagné une importante somme d’argent aux dés, dans une chambre d’hôtel occupée par un aigrefin, Tommy Scalise. Dixon retrouve le principal témoin, Ken Payne, qui, en compagnie de sa femme Morgan, attira la victime dans la salle de jeu clandestine. Mais en brusquant un peu Payne, Dixon le tue accidentellement… Le détective fait disparaître le corps dans la baie du port. Un concours de circonstances fait que c’est Jiggs Taylor, chauffeur de taxi et père de Morgan, qui est suspecté du meurtre. Mark a un plan : faire accuser des deux crimes Tommy Scalise dont l’impunité lui est devenue odieuse…

Six ans après le cultissime Laura, Otto Preminger retrouve son couple vedette Dana Andrews/Gene Tierney pour un film noir tout aussi splendide. Cette fois, la femme fatale s’efface pour laisser place au portrait trouble du détective, miné par une enfance qu’il s’obstine à rejeter tout en la retrouvant sans cesse sur son chemin. Comme l’affirme joliment le titre original (When the Sidewalk Ends : « Quand le trottoir s’arrête »), la frontière est ténue entre les sentiers balisés du bien et la route tortueuse du mal.

Six ans après Laura, Otto Preminger reforme le couple mythique Dana Andrews-Gene Tierney. Les deux comédiens avaient déjà partagé l’affiche de La Route du tabac de Ford et de La Reine des rebelles d’Irvin Cummings en 1941, ainsi que du film d’espionnage Le Rideau de fer de William Wellman en 1948.

C’est Joseph LaShelle qui signe la photographie de Mark Dixon détective. Ce grand chef opérateur a travaillé sur six films de Preminger, notamment Laura et Rivière sans retour. Il a également souvent collaboré avec Billy Wilder, sur La Garçonnière et Irma la Douce, entre autres.

 

On retrouve au scénario pour le moins freudien l’un des grands noms du cinéma hollywoodien, Ben Hecht. Celui qui commença sa carrière comme reporter, et fut ensuite romancier et dramaturge, co-signa les scénarios de plusieurs dizaines de chefs-d’œuvre du cinéma américain, parmi lesquels Scarface de Hawks, Les enchaînés d’Hitchcock ou encore Gilda de Charles Vidor.

Jean Roy écrivait dans l’Humanité (01/02/1984): « On aurait tort de ne voir en Mark Dixon détective qu’un polar de plus. Il y a de sacrées leçons d’intelligence et de cinéma à prendre là-dedans »

 

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Le court :

Nullarbor

de Alister Lockhart & Patrick Saurell

Synopsis : Un jeune punk bravache et un vieux mineur décontracté traversent la plaine de Nullarbor dans un road movie animé sans destination. Dans ce cadre aussi immense qu’aride, tout ce qu’il vous reste, c’est l’autre’

L’avis du programmateur : Nullarbor, Nullarbor à l’infini’ Les aborigènes nomades y vécurent’ Aujourd’hui, c’est un vaste désert inhabité et on n’y croise pas grand monde. Pourtant, du fin fond de l’horizon arrive une voiture qui, chose improbable, va en croiser une autre. Un jeu de poursuite qui n’est pas sans risque, va pouvoir commencer dans ce vaste décor désertique. Le film ne manque pas de rebondissements et exploite au maximum les décors. A la manière d’un road movie à l’esthétique Pixar, nos deux cow-boys roulent vers leur destin « haut » en couleurs’

Récompenses :

Prix de la meilleure animation, Festival International du Film (Melbourne / Australie – 2011)
Prix spécial du jury, Festival International du court métrage (Palm Springs / Etats-Unis – 2011)
Prix de la meilleure animation, Festival International du court métrage (Flickerfest) (Sydney / Australie – 2011)
Prix du meilleur film d’animation, Festival international du film d’animation (Krok / Ukraine – 2011)
Grand prix, Festival du film d’animation (Bradford / Grande-Bretagne – 2011)

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