10 avril – Avant… mais après – Quai d’Orsay

le court :

Avant … mais après

de Tonie Marshall

Tonie Marshall, Matthieu Kassovitz, film culte de 1994 … À voir !

Deux lycéens parlent de l’usage du préservatif. Louis demande conseil à son ami Vincent qui est extraverti et parle des choses avec légèreté. Vincent le conseille avec humour. Le lendemain, Louis rend les préservatifs inutilisés à Vincent qui lui donne son point de vue.

Parler de prévention du SIDA au début des années 90 sans faire un exposé trop didactique était un réel défi. Tonie Marshall avait choisit comme cadre, un lycée en employant un ton léger relayé par la présence d’un Matthieu Kassovitz intense et déjà très convaincant. Jusqu’à l’image finale qui dit beaucoup sur la pandémie. Le message reste d’actualité et le film est devenu culte.

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le film :

QUAI D’ORSAY

de Bertrand Tavernier

Film de 2012 ; avec Thierry Lhermitte , Raphaël Personnaz , Niels Arestrup

Bertrand Tavernier, plonge ses racines dans l’histoire contemporaine avec un grand H puisqu’il s’inspire du positionnement  de la France et de son flamboyant chef de la diplomatie, à l’heure de la seconde guerre du golf. Dire que se film résonne avec notre actualité est cependant peu dire.

On suit sous les ors de la république les premiers pas d’un jeune conseillé, frais émoulu de l’Ecole Nationale d’Administration. Il est chargé de la délicate rédaction des discours du virevoltant ministre des affaires étrangères, campé là, par un Thierry Lhermitte à l’énergie abrasive pour ses collaborateurs. 

S’en suit une ubuesque  épopée linguistique, à la recherche de la formule diplomatique la plus juste, celle qui ménagerait la chèvre et le chou, tout cela sur un coin de table, dans les allées et venues tonitruantes du big boss. Quête à première vue impossible mais vectrice de situations qui seraient désopilantes de drôlerie si il n’y avait pas une guerre en toile de fond.

Saura-t-il sauver le monde, ou tout au moins éviter le burn out ?

Ce film est l’occasion de rendre hommage à Bertrand TAVERNIER décédé le 25 mars 2021:

Bertrand Tavernier naît le 25 avril 1941 à Lyon. Fils du résistant René Tavernier, fondateur de la revue Confluences sous l’occupation nazie, Bertrand Tavernier grandit parmi les écrivains et fréquente ainsi les poètes Aragon et Paul Eluard. Mais c’est le septième art qui passionne le jeune homme qui se lance sous la direction de Jean-Pierre Melville pour Léon Morin, prêtre. En parallèle, il aiguise sa plume en écrivant de nombreux articles critiques pour les célèbres Cahiers du cinéma.

En 1974, Bertrand Tavernier signe son premier long-métrage, adapté d’un roman de Simenon, L’Horloger de Saint-Paul, qui lui vaut de remporter le prix Louis-Delluc. Bertrand Tavernier confie le premier rôle à Philippe Noiret, qu’il retrouve dans Que la fête commence l’année suivante ou encore dans La Vie et rien d’autre en 1989. Surnommé Tatave, le réalisateur rencontre à nouveau le succès en 1980 avec La Mort en direct avec Romy Schneider. Connu pour son traitement juste et humain de la misère et des souffrances, le réalisateur est choisi pour prendre la tête du prestigieux Institut Lumière à Lyon. Engagé politiquement, il est inscrit à l’Organisation communiste internationale.

Le réalisateur rafle de nombreux prix tout au long de sa carrière; César du meilleur réalisateur pour Que la fête commence (1976), Prix de la mise en scène au Festival de Cannes pour Un dimanche à la campagne (1984), Bafta Award du meilleur film étranger pour La vie et rien d’autre (1990), César du meilleur réalisateur pour Capitaine Conan (1997).

En 2015, le Festival de Venise lui décerne un Lion d’Or pour l’ensemble de sa carrière.

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