22 janvier The pillow book

Pour (bien) commencer la nouvelle année, nous vous proposons un « bouquet » garni : une lecture, une dédicace et un film.

En ce dimanche 22 janvier, à 19h30, l’écrivaine Muriel Romana viendra nous parler de son roman, La Sultane andalouse (Calmann-Lévy, octobre 2011).  Présentation suivie d’une lecture et d’une séance de dédicace.

Extrait de la 4e de couverture du livre : Grenade, XVe siècle. Fille du désert, Samara danse parmi les dunes chaque matin. Lorsque le calligraphe du sultan la surprend ainsi au lever du jour, fasciné, il décide de la ramener en son palais, au pied de l’Alhambra. Et de l’y garder. (…)

Puis, à 20h30, projection du film de Peter Greenaway, The Pillow Book (sélection Cannes 1996, sortie française 1997), avec Ken Ogata, Vivian Wu,  Ewan McGregor et Yoshi Oida dans les rôles principaux.

Nagiko fête ses quatre ans.  Pour célébrer l’évènement comme il se doit, son père (Ken Ogata) qui est calligraphe lui dessine un vœu d’anniversaire sur le visage. Mais alors que sa mère lui lit les Notes de chevet (Pillow Book) de Sei Shonâgon, la petite fille entrevoit son père dans une situation, disons embarrassante, et qui la traumatise  …

Bien des années plus tard, Nagiko (Vivian Wu) entreprend à son tour d’écrire ses propres notes de chevet. Après un mariage raté et quelques péripéties, elle se lance à la poursuite de l’amant calligraphe idéal qui usera de son corps en lieu et place de papier.

Après bien des échecs, elle rencontre finalement Jérôme (Ewan McGregor), un traducteur d’origine anglaise. Il la convainc d’être le pinceau plutôt que le papier.

Tout semble aller pour le mieux lorsqu’elle découvre que l’éditeur de son amant anglais n’est autre que celui qui autrefois abusait se son père. Aussi décide-t-elle de venger l’affront en manigançant un chantage. Mais le projet fonctionne trop bien, les deux amants deviennent jaloux, et c’est le drame …

 

Peter Greenaway, réalisateur britannique atypique, prend son temps pour nous raconter cette histoire à forte charge poétique et symbolique. Tous les procédés techniques utilisés donnent au film une couleur inédite et fantastique : multiplication des écrans (mais ce ne sont pas des split-screens), de la couleur dans le noir et blanc, des changements de format, des répétitions des mêmes thèmes, musicaux ou dialogués, des insertions d’écriture…

Le début peut dérouter, il faut s’habituer au style et on attend un certain moment avant que l’histoire ne commence vraiment.  Pour que le plaisir soit réel, il ne faut pas réfléchir sur l’histoire, les situations ni même donner une interprétation à l’ensemble. Il suffit de prendre, d’accepter ce que Peter Greenaway nous donne : un film sensuel et dérangeant, sans morale et sans tabou, une rareté, un morceau de poésie.

 

Laisser un commentaire