29 mars – Le sel de la terre – Djekabaara

Le sel de la terre

Date de sortie : 15 octobre 2014

Durée : 1 h 50

Réalisé par : Wim Wenders et Juliano Salgado

Avec : Juliano Salgado, Sebastião Salgado, Wim Wenders

Genre : Documentaire, biopic

Nationalité : Brésilienne, française

Depuis quarante ans, le photographe Sebastião Salgado parcourt les continents sur les traces d’une humanité en pleine mutation. Alors qu’il a témoigné des événements majeurs qui ont marqué notre histoire récente : conflits internationaux, famine, exode… Il se lance à présent à la découverte de territoires vierges aux paysages grandioses, à la rencontre d’une faune et d’une flore sauvages dans un gigantesque projet photographique, hommage à la beauté de la planète.

Wenders rappelle que « la photographie, c’est écrire sur la lumière ». Les cadrages, le choix du noir et blanc, tout concourt chez Salgado à créer un spectacle du beau. L’alliance de sujets dramatiques et d’une esthétique de la lumière et du noir et blanc ont rendu son œuvre célèbre et populaire. La force de certaines photos saisit : Salgado semble constamment opposer la beauté de la nature aux efforts inouïs des hommes pour l’anéantir. S’autodétruire.

Le titre Le Sel de la terre fait référance à l’Evangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu (chapitre 5, verset 13) : « Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on? Il ne sert plus qu’à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes. »

 

Tout a commencé avec le portrait d’une Afghane aveugle photographiée par Salgado, que Wim Wenders avait acheté. Bouleversé par ce cliché qui trône au-dessus de son bureau depuis des années, il a voulu rencontrer son auteur. De leur amitié est née l’envie de faire un film. Tout à la fois rétrospectif et prospectif, ce documentaire détaille l’évolution du travail du photographe. Autant de mues artistiques dont on découvre la genèse et les accomplissements.

 

 

« Le sel de la terre » est à la fois une palpitante leçon d’histoire et de géographie et le portrait subtil d’un arpenteur d’exception. » (Maguelone Bonnaud, Le Parisien)

« Une puissante réflexion sur l’humain. Le film est lent, exigeant, mais seule sa foudroyante beauté reste en mémoire. » (Laurent Dijan, Studio Ciné Live)

« Au final, une expérience humaine extraordinaire en forme de voyage qui exalte, bouleverse et horrifie, avant de finir sur une note optimiste. » (Gérard Delorme, Première)

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Le court :

Djekabaara

de Enis Miliaro

France, 2013, Fiction, Couleur, Français.  – 04’39 -

Synopsis : Une rencontre improbable entre un berger malien et un consultant français.

L’avis du programmateur : Auteur de nombreux petits films d’abord destinés à internet, Enis Miliaro a aussi signé un documentaire ‘ remarqué au festival international du film d’environnement 2014, à Paris et en Ile-de-France ‘ sur les réactions de jeunes Maliens face à l’arrivée de compagnies minières dans leur société encore intrinsèquement rurale. Djekabaara en constitue un versant fictionnel et humoristique, saisissant de façon savoureuse l’essence même de la mondialisation intrusive, à travers un film court prenant la forme d’une bonne blague. La caricature est donc revendiquée et le ‘Grand Blanc’ apparaît cupide, sûr de lui et plutôt stupide, tandis que le berger indigène est beaucoup plus malin que le pense son visiteur’ Les zélateurs de la nouvelle économie sont ainsi assez légitimement égratignés et l’objectif ‘ faire sourire ‘ est aisément atteint, amenant en outre à s’indigner de rapports Nord/Sud, hélas toujours orientés vers l’enrichissement des uns aux dépens des autres’

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