25 mai – Take shelter – Lapsus

TAKE SHELTER

Date de sortie : 4 janvier 2012

Réalisé par Jeff Nichols (2h01)

Avec Michael Shannon, Jessica Chastain, Tova Stewart,…

Genre : Drame

Nationalité : Américaine

 

Pourquoi un père de famille habitant une petite ville de l’Ohio  est-il soudain persuadé qu’une tornade va ravager le coin perdu où il vit ?

Rien, a priori, ne semble pourtant devoir inquiéterla famille La Forche. Curtis est ouvrier pour une société de forage, Samantha, sa femme, est la grâce personnifiée, et leur fillette, Hannah, qui souffre de surdité, devrait, grâce à sa mutuelle de santé, pouvoir bénéficierd’une opération qui la tire d’affaire. Quoique de condition modeste, ils jouissent d’une maison individuelle ouverte sur la campagne, qui leur procure abri et tranquillité. . .

L’annonce de la catastrophe est pourtant là d’emblée, dès l’ouverture du film. Elle se manifeste par un désordre atmosphérique, qui amène avec lui d’inquiétantes perturbations climatiques. Gouttes de pluie jaune, ciel de plomb, nuée menaçante, vent qui se lève sont autant de signes qui  préfigurent l’approche d’un danger imminent.

Curtis se questionne : doit- il protéger sa famille en consacrant son temps et son argent à la construction d’un abri souterrain ?

Doit- il se faire soigner ?

Car ces visions récurrentes, il est le seul à les percevoir. Ni sa femme, ni sa fille, ni ses collègues, ni personne, ne semblent les ressentir, curieusement…

Freud voyait dans la paranoïa l’équivalent d’une doctrine, parfaitement étayée et logique. C’est ainsi que le cinéaste montre les préparatifs de Curtis en vue de la tornade à venir : empreints d’une rationalité indiscutable, contagieuse, et d’autant plus dangereuse.

 

Au fil de l’histoire, les plans de caméra tournent et se rapprochent de plus en plus du visage de Curtis, dans le but de refléter le caractère graduel et implacable de cette force inébranlable qui s’abat sur lui. La peur. Celle qui vous fait réfléchir, qui vous angoisse, qui envoie votre esprit se balader dans un univers rempli de mauvaises pensées…

 

Jeff Nichols, auteur prodige de 32 ans, a obtenu le grand prix de la critique au festival de Cannes pour ce film, son deuxième ainsi que le Grand Prix du jury au Festival de Deauville. Grand, grand, second film.

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Le court :

Lapsus

de Juan Pablo Zaramella

Argentine, 2007, Animation, Noir et Blanc, Sans dialogue. – 03’33 -

Synopsis : Ne sous-estimez jamais le côté obscur’ Une représentante du clergé va en faire l’amusante tentative.

L’avis du programmateur : Quelques partis pris définissent ce film, résolument court, en noir et blanc avec deux à trois idées à la minute. Le côté obscur (de l’écran) est un quasi monochrome noir qui partage l’écran en deux. Nous avons ainsi le noir et le blanc, le visible et l’invisible, le Yin et le Yang à moins que ce ne soit le bien et le mal’ L’héroïne est une religieuse, tentée de mettre un pied puis les deux dans le partie obscure. Vêtue de noir, elle disparaît pour réapparaître’ Mais pas toujours comme on l’attend. Sans jamais être irrévérencieux, le film est rythmé par une bande son amusante, ponctuée par quelques ‘Oh my God’

grand prix Festival international du film court (Sao Paulo / Brésil – 2007)
deuxième prix Anima Mundi (Rio de Janeiro / Bresil – 2007)
prix du meilleur court métrage Festival international de cinéma (Montevideo / Uruguay – 2007)
mention spéciale Festival international de cinéma (Guadalajara / Mexique – 2007)
prix spécial du jury Festival international du film d’animation (Trebon / République Tchèque – 2007)

 

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