16 janvier – Pas de repos pour Billy Brakko – L’ homme de Rio


le court :

Pas de repos pour Billy Brakko

de Jean-Pierre Jeunet

Fiction policière , 04’24, de 1983; César du court métrage en 1985 ! Une œuvre culte de Jean-Pierre Jeunet.

Billy Brakko apprend sa propre mort par le journal…

Véritable film-programme, adapté d’une bande dessinée de son compère Marc Caro, ce Pas de repos pour Billy Brakko annonce, dès 1983, bien des orientations prises ensuite par Jean-Pierre Jeunet.

Pas de repos pour Billy Brakko, privilégiant le plaisir de la citation, est pour les cinéphiles et pour les amateurs de culture ‘pop’ une jubilation de tous les instants.

le film :

L’HOMME DE RIO

de Philippe de Broca

Scénario : Jean-Paul Rappeneau, Ariane Mnouchkine, Philippe de Broca, Daniel Boulanger; France – Italie, 1964, 110 minutes; Avec : Jean-Paul Belmondo, Françoise Dorléac, Jean Servais, Adolfo Celi, Simone Renant; Musique : Georges Delerue; Photographie : Darcy Trigo

Soldat de deuxième classe, Adrien Dufourquet se réjouit de passer une permission d’une semaine auprès d’Agnès, sa fiancée. Mais à peine arrivé à Paris, il va de surprise en surprise. Une statuette amazonienne de grande valeur est volée au musée de l’Homme. L’ethnologue qui l’avait rapportée d’une expédition n’est autre que le tuteur d’Agnès. Et voilà qu’on l’enlève ! Adrien n’a pas encore repris son souffle qu’Agnès disparaît elle aussi. Kidnappée ! Sans l’ombre d’une hésitation, le jeune et fougueux Adrien se lance à la poursuite des odieux ravisseurs et se retrouve à Orly, dans un avion en partance pour Rio .

 Autant le dire tout de suite : L’Homme de Rio est probablement le meilleur film d’aventure(s), de comédie et d’action jamais produit par le cinéma français.

Un bijou du genre, un régal qui ne serait peut-être pas ce qu’il est sans l’énergie de Belmondo, cascadeur né, héros magnifique de cette BD qui caracole de Paris à Rio pour s’achever dans la forêt amazonienne.
Mais Belmondo ne serait pas non plus ce héros éblouissant si Françoise Dorléac ne lui imposait pas ce menu copieux en prouesses plus audacieuses les unes que les autres. Laquelle Françoise Dorléac est absolument irrésistible.

 

Et ces deux personnages ne seraient pas si séduisants dans des situations abracadabrantes si les auteurs du scénario ne s’étaient pas mis à quatre (non sans heurts) pour nous concocter une histoire sublimement tintinophile.

 Une histoire qui profite évidemment de la verve de Philippe de Broca.

Voilà, tout est dit.  Sauf qu’il faut bien sûr parler du tournage.

Un tournage qui se déroule du 16 mai au 2 août 1963. D’abord à Paris. Défilent sous nos yeux des images de la gare de Lyon, du Trocadéro, du Musée de l’Homme, de l’Ile Saint-Louis, de la place du Panthéon, du périph …

Encore ébouriffés par la course-poursuite à moto, et après un crochet par l’aéroport d’Orly, nous voilà projetés au Brésil, à Rio de Janeiro, à Copacabana, à Brasilia, ville futuriste alors en construction et quasi déserte imaginée par Niemeyer.

Des prises de vue qui ont aujourd’hui valeur de documentaire.

 À l’exception d’un saut en parachute (exécuté par le cascadeur professionnel Gil Delamare, qui deviendra son ami), Jean-Paul Belmondo a réalisé lui-même toutes les cascades sans protection, notamment celle où il change de chambre en passant par l’extérieur de la façade de l’hôtel à Copacabana.

Ou encore celle où il passe d’un immeuble à l’autre suspendu à un câble.

La séquence durant laquelle Belmondo glisse sur le toit de l’immeuble en construction et se raccroche de justesse au bord du toit n’était pas prévue au scénario, mais elle a été gardée au montage. L’acteur a réellement glissé et aurait pu tomber.

Tous ceux qui ont dirigé Belmondo s’accordent pour reconnaitre que derrière son sourire, sa gouaille, sa mine réjouie se dissimulait un ascète, un véritable athlète. A ce patrimoine génétique, il avait adjoint la rigueur.

La semaine s’achève, la permission du jeune militaire aussi. Adrien est de retour comme prévu. A la gare, il attend son copain de chambrée. Qui arrive, essoufflé, à la dernière minute. « Tout Paris à traverser ! Quelle aventure ! »

Quelle aventure, en effet !

 

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