dimanche 24 mars – La fête du court – métrage

Dimanche 24 mars

au CinéGet de Revel

à 20h.30

Séance gratuite

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Le programme

LE DESHABILLAGE IMPOSSIBLE (Georges Méliès, 1900, 2’) Avant de gagner son lit, un homme se déshabille, mais de nouveaux vêtements apparaissent dès que les anciens sont enlevés

SOMEONE ELSE (Alexandre Degardin, 2018, 13’35) Avez-vous déjà souhaité devenir quelqu’un d’autre ? Quand il est arrivé à New-York, Titus Gandy a choisi de devenir le premier Naked Black Cow-Boy de Time Square

 

ATHLETICUS (Nicolas Deveaux, 2018, 2’15) L’important, c’est de participer…

BRÛLE (Nicolas Merle, 2021, 3’) Un matin très ordinaire dans la vie d’un citadin occidental. Un rituel de petits gestes anodins. À moins que…

LA COMPETITION SELON SPEEDY GONZALES (Adriana Ferranese, 2022, 11’55) Connaissez-vous les 24 heures de Vimoutiers ? Elles accueillent une course de voitures à pédales aussi loufoque que drôle. L’équipe Speedy Gonzales va-t-elle gagner ?

L’IMMORAL (Ekin Koca, 2021, 4’11) Un homme s’écroule dans un restaurant. Tous les clients sont sous le choc, sauf un

 

LA VIE N’EST PAS UN JEU (Quentin Ménard, 2021, 2’20) Le matin de Noël, Jeannette et son petit-fils mettent en jeu un ultime Banco dans une dernière partie de Loto-Bingo…

LE CERCLE D’ALI (Antoine Beauvois-Boetti, 2020, 15’02) Dans un Centre d’Accueil, Salman se prépare pour son audition devant la Cour Nationale du Droit d’Asile (CNDA)

LE JOURNAL DES TRESORS (Robin Barrière, 2023, 2’40) Un petit garçon de 5 ans déjeune avec son père devant le journal TV. Ou quand le gris du quotidien est moins coloré que l’imagination d’un enfant

NON-ASSISTANCE À PERSONNE EN DANGER (Marc Faye, 2022, 3’06) La promulgation de la loi sur la non-assistance à personne en danger. Surprenant !

RÉINCARNÉS (Camille Charbeau & Hugo Brunswick, 2023, 2’20) Sur un parking désert, deux hommes attendent leur commande à un food-truck. Leur vie est sur le point de chavirer

LE SKATE MODERNE (Antoine Besse, 2014, 6’42) Un groupe de skaters fermiers dans les coins les plus reculés de Dordogne n’hésitent pas à rouler sur un environnement insolite et atypique

PETITE ÉTINCELLE (Nicolas Blanco-Levrin & Julie Ramboville, 2019, 3’08) Une petite souris vit au milieu des livres. Lorsque la bougie s’éteint, elle va se lancer dans une aventure à la recherche d’une petite étincelle

 

IMAGINE (Anna Apter, 2023, 2’06) Aucun enfant n’a fait d’heures sup. pour les besoins de cette vidéo car ils n’existent pas

L’ILLUSIONNISTE (Alain Cavalier, 1990, 13’) Antoinette, 86 ans, est une illusionniste passionnée. Après quelques tours, elle évoque des moments forts de sa vie

LES HUMAINS SONT CONS QUAND ILS S’EMPILENT (Laurène Fernandez, 2021, 4’35) Les petits tracas des voisins en communauté en s’empilant pourraient rendre fou

LE FIGUIER (Jimmy Conchou, 2022, 2’33) Une histoire parmi d’autres à propos de l’amour, du mariage et des fruits de la passion

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dimanche 10 mars – The Soloists et La jeune fille et l’oiseau

Ciné-Get Revel

Dimanche 10 mars – 20h.30

dans le cadre de la journée internationale

des droits des femmes

en collaboration avec-0-0-0-0-0-0-0-

1/ le court :

The Soloists de

Mehrnaz Abdollahinia, Razahk Issaka, Céleste Jamneck

 

07’57 ; film d’animation anglais, 2021

Une mise en scène éblouissante, pour un appel à la tolérance.

Dans un petit village régi par des lois ridicules, trois sœurs chanteuses et leur chien répètent pour le festival annuel d’automne. Mais un événement inattendu va bouleverser leurs plans.

Mehrnaz Abdollahinia, Razahk Issaka, Celeste Jamneck, Yi Liu et Feben Elias Woldehawariat sont les cinq cinéastes en herbe aux manettes de ce court métrage d’animation tout droit sorti des Gobelins, l’école de l’image parisienne, en 2021. Réalisé en 3D par ordinateur, il travaille avec précision les volumes, les éclairages, les couleurs, pour raconter la résistance à l’obscurantisme.

Film engagé, le récit s’ouvre sur une déclinaison des nombreuses interdictions dont les femmes sont victimes dans le monde. Ils se termine sur une citation : “Le seul moyen d’affronter un monde sans liberté est de devenir si absolument libre qu’on fasse de sa propre existence un acte de révolte.” Elle est extraite de L’homme révolté d’Albert Camus.

Au moment où les femmes iraniennes se lèvent, cheveux au vent, ce film résonne fort. Les trois héroïnes chanteuses affrontent le monde et le patriarcat insensé, en osant pousser leur voix, faire du vélo ou posséder un chien. Elles finissent par faire de la triplette en enlevant une couche de vêtements au fur et à mesure de l’avancée et au fil des décors changeants. Liberté toute !

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2/LE FILM

LA JEUNE FILLE ET SON AIGLE

de Otto Bell

Documentaire; Royaume Uni, 2016, 1h 27 mn

Immense, rare, unique !

La Mongolie dans toute sa vertigineuse immensité. Tout y est hors norme. Les paysages, la rudesse du quotidien, la morsure du froid. Il y a aussi Aisholpan, une gamine de 13 ans au caractère bien trempé. Hors norme dans son propre pays où le dressage des aigles est une tradition perpétrée par les hommes depuis la nuit des temps. A force de persévérance, et soutenue par son père, elle parviendra à faire voler son oiseau au-dessus des préjugés.

 

 

 

 

 

 

Immensément salué à sa sortie en salle, ce documentaire réalisé à la force du poignet par un jeune réalisateur dont c’était le premier long métrage, était promis à un bel avenir. Sélectionné pour l’Oscar du meilleur documentaire, nommé aux BAFTA (l’équivalent britannique des Oscars ou des Césars), il caracolait en tête des pronostics. Et puis la polémique. Trop ‘scénarisé’, a-t-on dit. Ce que sont aujourd’hui beaucoup de documentaires. La première prise n’est pas forcément la bonne, il faut revenir, recadrer, attendre une nouvelle opportunité, notamment lorsque le thermomètre tutoie les – 40°C et que la caméra bloque.

 

 

 

 

 

 

On dit aussi qu’il y avait eu d’autres dresseuses d’aigles auparavant, que ce n’était donc pas une ‘première’. Possible. N’empêche, et n’en déplaise aux détracteurs, Aisholpan est bien la première fille à avoir participé au fameux festival des Aigles royaux, à Ölgii, et de surcroît à l’avoir remporté ! Et c’est elle que Otto Bell a voulu filmer, et nous montrer.

Alors ne boudons pas notre plaisir et prenons notre envol !

En attendant, le réalisateur a d’abord pris la route dans une camionnette pourrie, avec une toute petite équipe et un tout petit budget. Déjà une aventure en soi. Une aventure qui avait commencé au détour d’un visuel postée sur Face Book par le photographe Asher Sidensky. « Nom de nom » s’était écrié Bell en découvrant l’incroyable histoire de la petite Aisholpan.

Dans son costume de chasse traditionnel, un aigle sautant sur sa main tendue, Aisholpan ressemblait à une héroïne sortie des studios Disney ou Pixar. Pourtant, ce n’était pas un avatar de Power Girl, mais une vraie gamine qui crevait l’écran de son ordinateur. « Il faut en faire un film ! ».

 

Pas si simple. Non seulement il doit se rendre dans ce coin perdu des montagnes de l’Altaï, encore faut-il le faire à la bonne période, vu que pour dresser un aigle, il faut d’abord l’avoir capturé tout jeune dans son nid à flanc de précipice. Et ce dans les règles de l’art, sans effrayer ni la mère ni l’aiglon. Il n’y a qu’une petite fenêtre une fois par an.

Bell arrive au bon moment. Et il commence à tourner. Le dressage demandant plusieurs mois d’approche, d’entraînement à cheval, il reviendra plusieurs fois, de mieux en mieux équipé, notamment d’un drone sans lequel certaines prises n’auraient pas été possibles. Il engrangera ainsi des images uniques, certes, parfois cruelles comme celles de la traditionnelle chasse au renard. Le résultat : un joli conte féministe !

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La Muette et 8 Femmes

Ciné-Get Revel

Dimanche 10 février – 20h.30

(dans le cadre des 30 ans

du Ciné-Get et de la salle Claude Chabrol )

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1/ le court :

le Court-surprise ne sera plus une surprise, comme nous l’annoncions jusqu’ici !

nous vous proposons un court,  extrait d’un film de 1965 Paris vu par …(des courts de plusieurs réalisateurs); nous avons l’honneur de recevoir   Cécile Maistre-Chabrol, fille de Claude Chabrol , qui , fait l’honneur aux Z’allucinés de présenter le court;  elle vient  à Revel pour présenter lundi 12 février à 20h.30 au Ciné-Get « L’enfer » , elle a été collaboratrice de son père sur ce film….

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La Muette

de Claude Chabrol

(avec Stephane Audran , Claude Chabrol, …)

Film de 1965, 15 mns

Ce sketch de Paris vu par est l’unique occasion de voir Claude Chabrol et Stéphane Audran jouer ensemble, couple à la ville et couple sur l’écran, ils sont des bourgeois du quartier de La Muette dans le XVIeme arrondissement, logique que Claude Chabrol filme la bourgeoisie parisienne. Il élabore les éléments qui permettent de reconnaître immédiatement la bourgeoisie dans son film. D’abord le gamin qui revient de l’école, il est seul, mais ce n’est pas ça qui est important, sa tenue l’est, costume, cravate, ce qui pour un collégien signale sa classe sociale.

Quelques secondes à peine dans la rue et direct dans le vaste appartement de la famille. Ascenseur privé (là aussi ça claque) dont la porte est ouverte par la petite bonne avec un air insolent. Une fois l’adolescent dans sa chambre, la bonne monte à l’étage au bureau du père, il en profite pour batifoler avec elle, immanquablement dérangés par le jeune homme. Quant à la mère, elle parle au téléphone de choses et d’autres, elle fait à peine attention quand son fils rentre, poursuit sa conversation en parlant très fort.

Il faut prendre le titre du court-métrage de Claude Chabrol avec ironie. La Muette prend deux inversions de valeur, la première est de constater combien le couple sont des bavards avec ces repas où les bouches sont filmés en gros plans en train d’avaler des spaghettis. Stéphane Audran et Claude Chabrol ont des discussions sur des sujets sérieux (ici la peine de mort) mais avec des commentaires de café du commerce. En substance, cette bourgeoisie est stupide et vulgaire, incapable de réellement penser. Le couple improvisait leurs répliques.

Le film suit le parcours du gamin, lui parle peu, observe ses parents et leur absence d’affection. Il ne supporte plus de les entendre alors il va devenir sourd en utilisant des boules Quies. Il se sent bien mieux mais Claude Chabrol instaure alors le drame final. Après une nouvelle dispute des parents, la mère tombe dans l’escalier. Elle a beau appeler au secours, personne ne répond (la bonne est partie), son fils ne l’entend pas. C’est ce qui s’appelle, toujours pour prolonger l’ironie cruelle du récit, un film à chute et à chut !

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2/le film

(Hommage à Emmanuelle Beart)

8 Femmes

de François Ozon

 

Réalisation et scénario de François Ozon, 1h43, 2002

Genre : comédie (presque) musicale, policier 

Avec Fanny Ardant, Emmanuelle Béart, Danielle Darrieux, Catherine Deneuve, Isabelle Huppert, Virginie Ledoyen, Firmine Richard, Ludivine Sagnier

Epoustouflante prestation d’un casting de rêve

 

Années 50. Une veille de Noël. Une demeure sous la neige. Un cadavre fraîchement poignardé. Huit femmes. Horreur ! Terreur ! Les fils du téléphone sont coupés. Impossible de prévenir la police.

 

Mais qui a bien pu tuer Marcel, le maître de maison ? Qu’elle est bonne la question ! Qu’elle est époustouflante la prestation du casting de rêve superbement réuni par François Ozon dans un huis clos à la Agatha Christie ! Ours d’Argent à Berlin, en 2002, décerné à l’ensemble de la distribution pour sa « contribution artistique exceptionnelle ».     

 

Fausse réserve des unes, fausse désinvolture des autres, et tombent les masques. Quelle jubilation de voir Isabelle Huppert jouer, avec outrance, une vieille fille frustrée à lunettes. Ou Fanny Ardant et son interminable fume-cigarette, retirer langoureusement ses gants longs. Clin d’œil à Rita Hayworth dans Gilda ? Ou Catherine Deneuve, de léopard vêtue, vénale à souhait. Ou Emmanuelle Béart, la nouvelle servante de Madame, baisser les yeux avec insolence, et dont les bottines ne sont pas sans rappeler celles d’une autre femme de chambre, signée Buñuel celle-là. Quelle jubilation aussi de retrouver une légende du cinéma français, Danielle Darrieux, en grand-mère sympathique et douce, en apparence seulement.

L’intrigue ?

Elle n’est que prétexte. Ozon est parti d’une pièce de boulevard qu’il a complètement remaniée. En quelques mots : la veille de Noël, en pleine campagne, dans une propriété ensevelie sous la neige, se retrouve une poignée de jolies personnes aux bonnes manières. Il y a la fille ainée de la maison (Virgine Ledoyen), sa sœur cadette (Ludivine Sagnier), leur grand-mère (Danielle Darieux), leur tante (Fanny Ardant), la nouvelle soubrette (Emmanuelle Béart), la gouvernante (Firmine Richard) et Madame (Catherine Deneuve).

Passé les effusions d’usage, on s’étonne que le chef de famille ne se soit pas encore montré. Il en est bien incapable, le pauvre, vu qu’il gît dans son lit, un poignard dans le dos. Ce qu’elles ne savent pas encore. Ce que découvre l’une de ses filles. Son cri d’effroi va sérieusement refroidir l’atmosphère et chambouler les relations jusque-là courtoises.

Qui a tué Marcel ?

Les langues (de vipère) de se délier, de révéler des secrets de famille inavouables. Ozon n’y va pas de main morte : crapuleries, extorsions, homosexualité, meurtre, inceste, sadomasochisme … Une véritable débauche de croche-pieds et de règlements de compte en tout genre.

Et il y ajoute des couleurs. Rouge pour Ardant, brun pour Huppert, mauve pour Darrieux, blanc pour Béart, jaune pour Richard  …  Pour souligner le burlesque de la situation, il interrompt le fil de l’histoire par de petits intermèdes genre comédie musicale. Des ritournelles bien connues que le public a vite envie de fredonner. C’est Ludivine Sagnier qui ouvre le bal en interprétant Papa, t’es plus dans l’coup, avec Catherine Deneuve et Virginie Ledoyen. Puis c’est au tour d’Isabelle Huppert, tragique soudain, entre deux répliques assassines, d’entonner le Message personnel …  Des dialogues incongrus, des scènes savoureuses parsemées de références cinématographiques, notamment le grand escalier de la maison qui fait penser à celui de Hitchcock dans Soupçons.

 Drôle, unique, inénarrable et touchant parfois, 8 femmes est un pur plaisir, un monument à plusieurs lectures, bref, que du bonheur.

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