12 septembre – Le mystère Picasso – Ce qui me meut

 

 

Pour ouvrir la manifestation « Les Arts Vagabonds », nous avons choisi de présenter un film documentaire de Henri-Georges Clouzot, Le Mystère Picasso.

 

 

 

Ce film est une œuvre unique et reste à ce jour la seule tentative de rendre compte cinématographiquement du processus de création. Sous la direction de Henri-Georges Clouzot et grâce à un procédé ingénieux de verre transparent et d’encre spéciale, Picasso compose plusieurs œuvres sous nos yeux, au gré de son inspiration.

 

Les œuvres présentes dans le film ont été détruites, elles n’existent qu’à travers le film.

 

Prix spécial du jury, Palme d’Or et prix de la meilleure mise en scène à Cannes en 1956.

 

 

Clouzot, ami de Picasso depuis une trentaine d’années, décide ce dernier de réaliser des œuvres par transparence grâce notamment à une innovation venant d’Amérique, le stylo-feutre. Le projet doit durer 10 mn, mais à force de tournage, ce deviendra un long-métrage, ce qui est rare à l’époque pour un documentaire. On a souvent reproché à Clouzot de n’avoir qu’à dire « Moteur » et « Coupez », mais, peintre à ses heures, il a su démontrer le mécanisme de la création de l’artiste, le conduisant à un degré extrême de tension et de fatigue. Prévert, Cocteau ou Louis Daquin, piqués de curiosité, ont assisté au tournage.

 

En première partie, un court-métrage documentaire de Cédric Klapish,

Ce qui me meut :

 

 

Ce court-métrage est un bijou, pastiche de documentaire sur Etienne-Jules Marey qui a réellement existé. Ce fut l’inventeur du chronophotographe qui lui permit de décomposer le mouvement. Certains voient en lui l’un des inventeurs de la cinématographie.

Klapisch a fait preuve d’une réelle prouesse technique puisqu’il a reconstitué , avec son équipe et son chef opérateur Dominique Colin, les conditions de filmage et de tirage de l’époque d’Etienne-Jules Marey prenant pour modèle les actualités Pathé qui étaient diffusées en première partie de séance.

Ce film a été sélectionné au Festival de Cannes de 1989 et a été nommé aux César en 1990. Par ailleurs, il a reçu plusieurs grands prix dans le monde, dont le Prix du Jury au Festival de Clermont Ferrand en 1990.
Ce Qui Me Meut est devenu par la suite, le nom de la société de production de Cédric Klapisch.

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