21 février – Laurette 1942, une volontaire au camp du Récébédou

LAURETTE 1942

Date de sortie : 11/11/2015

Réalisateur : Francis Fourcou

Avec : M. Sarrazin, A. Liabeuf, B. Tobola, F. Tepasso, C. Mariotto, F. Azema, D. Catala

Narrateur : Phillipe Caubère

d’après le livre de Laurette Alexis-Monet Les miradors de Vichy

durée : 1h37

Genre : Documentaire/Fiction

Synopsis : Eté 1942, Laurette Monet, 19 ans étudiante en théologie protestante s’engage dans la Cimade, organisme d’entraide aux opprimés, et découvre la réalité des camps
d’internement français de la zone sud dont celui du Récébédou, au moment des rafles et déportations organisées par le régime de Vichy. Face à ces antichambres de la solution finale, la jeune fille bascule dans la Résistance.

Ces camps « d’accueil » ne sont pas nouveaux. En 1939 on a entassé les réfugiés espagnols à Gurs, Saint-Cyprien, Le Vernet, le choix est simple : PARQUER ou REFOULER. Le camp de Récébédou que le film nous fait découvrir à travers des archives, des séquences, des images d’actualités, se définit alors comme un camp hôpital gigantesque où s’entassent les estropiés, les infirmes, les tuberculeux que l’on soigne avec de l’eau sale et des soupes infectes, à un point tel que la population locale elle-même manifeste sa désapprobation.

« Fort peu de films ont su évoquer la Shoah, et moins encore ce qui l’a préparée, cette pyramide d’indifférences, de lâchetés, de perversités, au bout desquelles Vichy a renvoyé à Hitler, pour qu’il les extermine, les Juifs qu’il avait expulsés d’Allemagne (Angèle Bettini). Beaucoup seront choqués en voyant des hommes vêtus d’un uniforme français, traiter des femmes et des hommes, leurs semblables, comme un vil troupeau, pour reprendre l’expression de l’inoubliable archevêque Saliège dressé contre l’ignominie. Et beaucoup seront émerveillés devant la sérénité et la modestie absolues des survivantes, et le dévouement des représentants associatifs qui les ont accompagnées dans leur calvaire.
Francis Fourcou et son équipe ont réussi à relever la gageure d’amalgamer aux documents d’époque (dont certains incunables découverts dans les archives américaines) et aux témoignages, des scènes de reconstitution scrupuleusement documentées, dont les acteurs ont parfaitement assimilé les enjeux. » Rémy Pech

« Avec de tous petits moyens, grâce à un financement participatif et à la grande solidarité de toute son équipe, Francis Fourcou a réalisé un film beau et humble, à l’image de Laurette. Efficace et touchant, mêlant judicieusement scènes jouées, témoignages, images d’archives déterrées au fin fond des studios américains, qu’il décortique inlassablement pour nous rendre notre mémoire.
Film actuel et essentiel : les camps de rétention sont de plus en plus nombreux dans le monde, même si ce ne sont plus ceux du temps de l’occupation nazie…
Et on se souviendra que ceux à qui on rend hommage aujourd’hui étaient les désobéissants civils d’alors… » Utopia

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