- Réalisé par Denis Villeneuve
- Avec Lubna Azabal, Mélissa Désormeaux-Poulin, Rémy Girard
- Genre : Drame
- Nationalité : Canadienne
Les français boudent la francophonie quand on ne parle pas d’eux, c’est certain. Ainsi, voici un film québecois, primé aux Pays-Bas (Rotterdam), en Espagne (Valladolid), en Pologne (Varsovie), en Belgique (Namur), et bien sûr au Canada (Toronto, Halifax), mais sorti en catimini dans les salles françaises sans obtenir une seule récompense. (Mediapart)
Pourtant, ce film coup de poing est un chef-d’oeuvre, tant au niveau du réalisme cinématographique que de la qualité du récit, de l’action, de la réflexion et de l’interprétation, renouant avec l’esprit des grandes tragédies grecques que Sophocle lui-même aurait pu faire sien !
Denis Villeneuve, en sortant d’une représentation de la pièce de Wadji Mouawad, « La femme qui chante » a affirmé : « J’ai reçu le texte dans la figure et suis sorti du théâtre sur les genoux. » De là est venue l’idée d’en tirer une adaptation. L’intrigue s’inspire de la vie de la libanaise Souha Fawa Bechara, chrétienne orthodoxe devenue communiste, mise au secret et torturée après une tentative de meurtre sur un responsable militaire. Elle repose sur un conflit entre musulmans et chrétiens dans un pays qui n’est pas identifié. Le thème en est la quête des origines, du secret, de l’impossible pardon.
Le synopsis du film : Montréal. À la suite du décès de leur mère Nawal Marwan (Lubna Azabal), les jumeaux Jeanne (Mélissa Désormeaux-Poulin) et Simon (Maxim Gaudette) se voient remettre deux lettres par le notaire Jean Lebel (Rémy Girard). L’une qu’ils doivent donner à leur père qu’ils n’ont jamais connu et qu’ils croyaient mort, et l’autre à leur frère dont ils ignoraient l’existence.
Le spectateur évolue au rythme de la quête des jumeaux sans jamais avoir d’avance sur eux, en encaissant les révélations au fur et à mesure, et tentant de démêler sans cesse le vrai du faux.
Hubert Lizé dans Le Parisien disait lors de la sortie : « On en sort bousculé par la dureté des faits, et captivé par la force du récit. »
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Le court-métrage
Next floor
de Denis Villeneuve
Onze convives entourés de musiciens, d’une valetaille afférée et d’un maître d’hôtel pour le moins inquiétant déchiquètent, absorbent, sucent, avalent, gobent, les plats de chair animale qui se suivent et ne semblent pas avoir de fin. Au menu, félin, tatou, rhinocéros et autres jolies atrocités filmées avec une délicatesse qui éveille des sentiments entre dégoût et fascination. Gros plan sur les bouches, les os, les yeux, la viande, les invités de cet étrange rituel, alourdis…