22 avril – La grande illusion – Le jour de gloire

LA GRANDE ILLUSION

Drame de Jean Renoir sorti le 9 juin 1937, 1h54mn.

Avec Jean Gabin, Dita Parlo, Pierre Fresnay, Eric von Stroheim, Marcel Dalio, Julien Carette, Gaston Modot, Jean Dasté…

La grande illusion est le film où s’exprime le mieux la philosophie pacifiste et humaniste de Jean Renoir. Ce film a traversé les années tant bien que mal. A chaque réédition, l’état de la copie et le contenu des scènes variaient. Par exemple, en Allemagne, les scènes avec Dita Parlo avaient été coupées car, en 1940, les autorités ne pouvaient tolérer qu’une fermière allemande héberge des français dont un juif !

En 1998, lors de la dernière remise en état, Françoise Giroud, qui avait été scripte sur le tournage, en 1937, avait donné des indications précieuses. La restauration d’aujourd’hui consistait à passer d’un négatif nitrate-cellulose (donc inflammable), L’ORIGINAL conservé à la Cinémathèque de Toulouse, à une copie digitale haute définition. Il était urgent d’intervenir car quand la décomposition s’attaque à un négatif nitrate, la destruction totale intervient en trois ans. Il ne reste rien.

 Renoir y évoque dans un étonnant et habile mélange d’optimisme et de pessimisme cet éternel et illusoire espoir de l’homme que la paix universelle puisse un jour advenir en ce monde… L’espoir fait vivre, dit-on… L’espoir n’est-il pas qu’une grande et belle illusion, au même titre, au fond, que le cinéma ?

 

Jean Renoir disait à propos de ce film dans une émission GROS PLAN de l’ancienne ORTF : « La peinture de ce milieu me permettait d’insister sur une théorie qui m’a toujours été très chère que les hommes ne se divisent pas en nations, mais peut-être en catégories de travail. C’est ce que l’on FAIT qui est notre véritable Nation. »

 

Si vous avez manqué le début : Pendant la guerre de 1914-1918, le capitaine de Boeldieu, officier de carrière, et Maréchal, un ancien mécano promu lieutenant, sont abattus avec leur avion derrière les lignes allemandes par le Commandant von Rauffenstein. Conduits dans un camp de prisonniers, ils sont vite adoptés par leurs compagnons de chambrée mais tous ces hommes ne pensent qu’à s’évader par le tunnel qu’ils creusent chaque nuit; lorsqu’il est enfin terminé, les officiers sont hélas transférés dans un autre camp !

 

Les anciennes affiches :

 

 

 

 

 

 

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Le court

Le jour de gloire

de Bruno Collet

Synopsis : La nuit précédant l’offensive, un soldat s’est retranché au fond d’un souterrain. Dehors, la guerre gronde à faire trembler la terre, et l’homme se prépare à l’inéluctable…

L’avis du programmateur : Le jour de gloire n’est pas un film de plus sur les tranchées de 14-18. C’est le film d’un sculpteur qui regarde avec un ‘il de peintre. La caméra, telle un pinceau habile, explore les tranchées, la lumière est froide et les couleurs sombres. Dans ce film en volume animé, les corps des soldats redeviennent matière, alliage de terre, de feu et d’acier, figés dans la mort pour l’éternité. Il nous faut attendre les dernières images pour constater que depuis la vie a repris dans un décor qui semble inchangé.

Presse : ‘Le Jour de gloire’ est bien arrivé. Le Rennais Bruno Collet a récolté les récompenses pour son court-métrage d’animation, dont les graines avaient poussé dans les tranchées boueuses de 14-18.’ Le Télégramme, 17 décembre 2007.

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