29 juin – Printemps, été, automne, hiver …et printemps – L’invité

Dans le cadre de l’animation « Le nuage du Canal« ,

en partenariat avec le Musée et Jardins du Canal du Midi :

Printemps, été, automne, hiver …et printemps

Date de sortie : 14 avril 2004

Réalisé par Kim Ki-dukDurée : 1 h 43 Avec : Oh Young-su, Kim Ki-duk, Young-min Kim … Genre : Comédie dramatique Nationalité : Sud Coréenne

Synopsis : Dans un temple bouddhiste en bois au milieu d’un lac, vivent un vieux maître zen et son jeune disciple. Les cinq saisons annoncées dans le titre correspondent à cinq chapitres du film où le jeune disciple a respectivement 10, 20, 30, 40 et 50 ans (approximativement). Au fil des saisons, l’élève apprend à vivre par ses erreurs et ses fuites.

Contrairement à ce que l’on est en droit d’imaginer face à un tel résumé, le film n’est pas auto contemplatif. La poésie de l’image et de la musique est certes omniprésente, mais ce n’est pas au détriment de l’histoire qui se construit. Le film utilise une symbolique bouddhiste forte dont une grande partie doit échapper aux non-initiés. Parmi ces symboliques, on peut dégager les animaux :

  • 1er printemps : chien
  • été : coq
  • automne : chat
  • hiver : serpent
  • 2e printemps : tortue

A chaque saison correspond pour le jeune garçon un nouvel apprentissage de la vie. Au printemps, arrive la perte de l’innocence. Il connait en été la passion qui consume l’esprit et les sens. En automne, il découvre la jalousie et les pulsions destructrices qu’elle déclenche. L’hiver est la saison de l’expérience et de la rédemption. Au printemps, le disciple est devenu maître à son tour Comme dans les autres films du cinéaste, Printemps, été, automne, hiver… et printemps mêle des scènes réalistes à des séquences qui relèvent de l’irrationnel. Il s’en explique : « Je n’ai pas été influencé par le mouvement surréaliste. Je pense que la réalité est remplie de choses noires et en insérant ces scènes je veux montrer notre conscience, notre imagination en action qui se cache à l’intérieur de cette réalité. »   Très applaudi lors de sa présentation en 2003 au Festival de Locarno, ce film y a récolté 4 prix : le Prix du jury Junior, le Prix Arte/CICAE (Confédération Internationale des Cinémas d’Art et Essai), le Prix Don Quichotte (remis par la Fédération Internationale des ciné-clubs), ainsi que le Prix décerné par le Netpac (Réseau pour la promotion du cinéma asiatique). La même année, le film décrochait le Prix du public au Festival de San Sebastian.

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Le court :

L’ invité

de Guy Jacques

également conseillé aux enfants (6/10 ans)


France, 1984, Animation, Couleur, Sans dialogue. – 09’18 – Mono

Synopsis : Un personnage vit seul dans une cabane au milieu des bois. Las d’attendre en vain une éventuelle visite, il quitte sa cabane et part dans la forêt…

L’avis du programmateur : L’invité demeure une référence du cinéma d’animation français des années 1980 et n’a pas subi les outrages du temps, même si sa bande musicale apparaît assez connotée sur cette période. Mais l’aisance du réalisateur avec cette technique du stop motion donnant vie à son héros de bois et, surtout, la qualité du scénario entraînent dans une séduisante méditation sur la solitude, l’altérité, le double et la création artistique. On est bien loin d’imaginer, en découvrant cet homme vivant en forêt, qu’une mise en abyme sur l’acte créatif, qui plus est celui du cinéaste, et encore mieux, de l’animateur, teintera l’aventure d’une dimension existentielle, sinon métaphysique. Une certaine latitude est laissée au spectateur quant à l’interprétation de ce qu’il voit et sur la nature du lien entre le personnage et sa créature, qui peut être aussi, symboliquement parlant, de l’ordre des fantômes personnels. Certains plans, les derniers du film en particulier, sont mis en scène avec une précision et une force n’ayant rien à envier aux prises de vues réelles. L’émotion qu’ils suscitent, sans aucun dialogue, n’est pas moindre et demeure, trente ans après. Et d’ailleurs, c’est au plus traditionnel cinéma de live action que Guy Jacques, délaissant l’animation, s’est ensuite adonné.

Prix spécial du jury Festival d’animation pour la jeunesse (Bourg-en-Bresse / France – 1984)
Grand prix,Prix du public Films d’art (Aubusson / France – 1984)
Prix du jury Rencontres cinéma (Epinay / France – 1984)
Prix Emile Reynaud Festival du film d’animation ‘Grand Ecran’ (Marly-le-Roi / France – 1984)

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