29 mai – Sonate d’automne – Helmut

SONATE D’AUTOMNE

Date de sortie 11/10/1978

Réalisé  par : Ingmar Bergman

Avec : Ingrid Bergman, Liv Ullmann, Lena Nyman…

Genre : Drame, Musical

Nationalités : Française, Ouest-allemande, Suédoise

Charlotte Andergast, pianiste de renommée internationale, est invitée par sa fille Eva à lui rendre visite après 7 ans pendant lesquels les deux femmes ne se sont pas vues. Eva vit avec son mari Viktor, un pasteur, et sa jeune soeur Helena, handicapée mentale, qui avait été placée par Charlotte dans une institution. Bientôt, les tensions refont surface entre cette fille, Eva, et sa mère qui l’a toujours négligée, pour aboutir à une nuit de conversation…

« Dans ce face-à-face de deux comédiennes prodigieuses se manifeste, en couleurs automnales accordées aux vêtements (à l’exception d’une robe rouge), cet art bergmanien de la mise en scène arrachant les masques, scrutant les visages pour révéler ce qui a été enfoui dans la conscience. Retours sur le passé, terribles échanges verbaux, gros plans impitoyables : deux femmes qui auraient pu s’aimer resteront séparées à jamais. On ne peut qu’en être profondément touché. » (Jacques Siclier, Le Monde)

« Sonate d’automne ne nous dit qu’une seule chose : que le passé est mille fois plus fort que le présent, que les joies des retrouvailles ne sont qu’un masque bouffon posé sur un cri ancien et que l’amour manqué un jour manquera toujours. L’amour existe, l’amour est bien là mais rendu impossible par une de ces douleurs dont on ne se remet pas, qui ne passera pas, parce que la douleur véritable ne se partage pas : « Je ne peux pas dire « j’ai mal à ta dent » » écrivait Wittgenstein. » (Matthieu Bareyre, Critikat)

Sonate d’Automne reste le dernier rôle au cinéma d’Ingrid Bergman, laquelle souffrait déjà du cancer qui l’emporterait quelques années plus tard, en 1982. Certains pensent que cela explique le talent qu’elle déploya pour ce rôle, probablement l’un des plus complets et transcendants de sa carrière d’actrice.

Ce film marque la rencontre (tardive) des deux monstres sacrés du cinéma qu’étaient Ingrid et Ingmar Bergman. Une collaboration qui ne fut pas toujours évidente, d’après les témoignages, l’actrice ne partageant pas le regard de son réalisateur sur son personnage, et s’opposant frontalement à ce dernier. Elle eut également d’autres rapports houleux avec de grands réalisateurs, tel que Rosselini pour Stromboli.

« Cependant les griefs de Bergman contre son propre film ne concernaient pas son interprète, au final remarquable – au même titre que Liv Ullman – et dont il vanta le professionnalisme. Avec Sonate d’automne, Bergman approuvait avec regret un critique français qui lui reprochait « de faire du Bergman », pour ajouter immédiatement « Si j’avais eu la force de réaliser ce que j’avais, au fond, l’intention de faire, il n’en aurait pas été ainsi » et un peu plus loin que le film pour être parfait aurait dû rester à l’état de rêve. « Pas un film de rêve, mais le rêve d’un film. » Nouvelle preuve de l’exigence et de la sévérité envers soi-même d’un artiste moderne, génial et torturé, qui scruta l’âme et les relations humaines avec une vérité et une violence souvent, comme c’est le cas ici, à la limite du soutenable. » (Olivier Père, ARTE TV)

Prédestiné à être utilisé dans ce film, Chopin aima une fille, Solange, qui ne supportait pas le poids du talent de sa mère, George Sand. De même dans le film de Bergman, Eva est écrasée par la présence de sa mère Charlotte. C’est alors le prélude No.2 en la mineur, du dit Chopin, qui est joué par la mère et par la fille au piano. On entend par ailleurs plusieurs morceaux de Bach et de Händel dans la bande originale du film.

Sonate d’Automne a remporté le Golden Globe 1979 du Meilleur film étranger, et fut nommé aux Oscars dans deux catégories : Meilleure actrice (Ingrid Bergman) et Meilleur scénario original (Ingmar Bergman).

 

 

 

 

 

 

 

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Le court

HELMUT

de Rose et Eric Turpin

France, 2012, Fiction, Couleur, Français. – 07’50 -

Synopsis : Une mère quinqua allumée entraîne sa fille de seize ans, gothico-punko-râleuse, sur les traces de ses fantasmes adolescents. Pierrefonds-les-bains, Louis II de Bavière, Helmut Berger… et c’est le choc générationnel.

L’avis du programmateur : Helmut a provoqué le plus franc des rires au sein du public du festival de Clermont-Ferrand 2013, où il a d’ailleurs remporté le prix ‘Fernand-Raynaud’. Il faut dire qu’il met en scène une situation familiale des plus partagées, dans laquelle il est aisé de se projeter : une balade imposée par une mère à sa son adolescente de fille, qui y met comme il se doit toute sa mauvaise volonté et râle tout au long du chemin. Les dialogues acérés et l’harmonie du pourtant dissemblable duo ‘ les deux sont réellement mère et fille ‘ dynamisent une comédie courte, mais qui réussit pourtant à prendre une touche d’insolite. L’enthousiasme maternel finit en effet par révéler des aspirations déçues, le Helmut du titre ramenant à une jeunesse enfuie, puisqu’il évoque l’acteur du Ludwig de Luchino Visconti, Helmut Berger, ce ‘beau gosse’ selon Sidonie’

Carrière du film :
Festival du film court francophone ‘Un poing c’est court’ (Vaulx-en-Velin / France – 2014)
Rencontres Ciné en Herbe (Montluçon / France – 2013)
Rencontres Cinémaginaire (Argelès-sur-Mer / France – 2013)
Festival International de Modolist (Kiev / Ukraine – 2013)
Festival du film indépendant (Lisbonne / Portugal – 2013)
Prix du rire « Fernand Raynaud » Festival national et international du court métrage (Clermont-Ferrand / France – 2013)
Cinémabrut (Mouans-Sartoux / France – 2012)
Festival du film court « Partie(s) de Campagne » (Ouroux en Morvan / France – 2012)

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