30 mars – Les 7 samouraï

七人の侍

Date de sortie : 1954

Date de reprise : 10 juillet 2013 (version restaurée)

Durée : 3 h 26

Réalisateur : Akira Kurosawa

Avec : Toshiro Mifune, Takashi Shimura, Keiko Tsushima,…

Genre : Aventure, drame, action

Nationalité : japonaise

L’histoire des 7 samouraïs nous entraine dans le Japon médiéval du XVIème siècle. Des paysans, las de voir leurs biens pillés par des bandits recrutent des samouraïs pour les protéger. Ces samouraïs sans maitre y voient une façon de redorer leur blason. A partir de cette trame digne d’un western, Kurosawa parvient à nous plonger au cœur de la psychologie de chaque individu.

Un groupe de guerriers contrastés mais complémentaires, réunis par le hasard pour défendre la veuve et l’orphelin : leur chef stratège et charismatique, un archer, un moustachu qui amuse la galerie…  C’est la force du chef-d’œuvre de Kurosawa de résonner encore soixante plus tard dès que l’on veut assembler des héro(ïne)s en bande – Desperate Housewives ou Expendables, même combat.

Dans un va-et-vient harmonieux, constant, Les 7 Samouraïs module l’humour et la gravité, le souffle et l’intime, l’attente et l’action. Les morceaux de bravoure ont la grandeur épique d’un film de guerre jamais dupe (la bataille finale dans la pluie et la boue), la puissance intérieure du théâtre nô lorsqu’il s’agit de faire ruminer les samouraïs en intérieur ou la nuit, éclairés à la flamme. Et d’un détail comme une tonsure, Kurosawa extrait le maximum : Kanbei, le samouraï en chef, se rase la tête (déshonneur) pour sauver un enfant (altruisme), et l’on peut pratiquement voir ses cheveux repousser le long du film (mesure du temps qui passe).

 

1 an de tournage, 3h26 de film et un culte pour l’éternité! Le film remporte le Lion d’argent à Venise en 1954 et permet à Akira Kurosawa – repéré quatre ans plus tôt à la même Mostra grâce à son Rashomon – de devenir une référence mondiale.

 

La version projetée est l’intégrale (3h26) et restaurée en haute-définition. Inutile de dire que les plus aficionados du film auront l’impression de le redécouvrir tant le travail est sublime.

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