22 avril – Les premiers, les derniers – 97%

LES PREMIERS, LES DERNIERS

de Bouli Lanners

« Vivre, ce n’est pas que respirer »

Date de sortie : 27 janvier 2016

Durée : 1h 37min

Réalisateur :  Bouli Lanners

Avec : Albert Dupontel, Bouli Lanners, Suzanne Clément, Max Von Sydow, Michael Lonsdale, Philippe Rebbot, Serge Riaboukine

Genre : Comédie dramatique

Nationalité : franco-belge

Dans une plaine infinie balayée par le vent, Cochise et Gilou, deux inséparables chasseurs de prime, sont à la recherche d’un téléphone volé au contenu sensible. Leur chemin va croiser celui d’Esther et Willy, un couple en cavale.
Et si c’était la fin du monde ? Dans cette petite ville perdue où tout le monde échoue, retrouveront-ils ce que la nature humaine a de meilleur ? Ce sont peut-être les derniers hommes, mais ils ne sont pas très différents des premiers.

« Bouli Lanners nous délivre une belle ode aux marginaux. Leurs trajectoires éclectiques se croisent sous le vent et sous les ponts : un cerf, un Jésus SDF et flingueur, un couple de fugitifs simples d’esprit, une momie dans un entrepôt, un ancien croque-mort… » (Avoir-Alire)

Comme point de départ du film, Bouli Lanners explique qu’il est parti d’une image qu’il a pu voir lorsqu’il était dans le train de nuit Toulouse-Paris : « Une espèce de rampe de lancement en béton qui traversait la plaine sur des kilomètres. Je ne savais pas ce que c’était, j’avais l’impression que c’était un aqueduc. J’ai repéré le nom des gares que je traversais, j’y suis retourné. Et voilà. » C’est à partir de cette image qu’il a eu envie d’écrire l’histoire de deux personnages très marginalisés socialement qui errent en suivant une trajectoire rectiligne, échappant ainsi à toute logique géographique classique.

Bouli Lanners et son chef-opérateur, Jean-Paul De Zaeytijd, ont cherché à ce que ce film soit doté d’une image noire, crépusculaire, âpre, avec des intérieurs confinés et sombres et des extérieurs très froids. Paradoxalement, cette tonalité créée via le numérique a pour objectif de faire naître l’espoir, le cinéaste considérant ce film comme son œuvre la plus positive à ce jour.

Le réalisateur, également scénariste du film, est allé puiser l’inspiration de son film dans sa propre existence. Sa cousine autiste a récemment trouvé un compagnon, relation qu’il a repris à son compte pour les personnages d’Esther et Willy. Le personnage qu’il incarne à l’écran, Gilou, est soumis à un cœur défaillant, comme Lanners lui-même qui a dû être opéré du cœur peu avant le tournage. Enfin, le décor se rapproche d’un monorail découvert par le cinéaste au nord de la Beauce.

A propos du titre, il déclare : « Ce qui nous relie aux premiers Hommes, nous qui sommes peut-être les derniers, c’est ce même désir absolu d’exister à travers le clan familial. J’aime l’idée d’un lien qui nous relie encore à eux. Ça me rassure. Et puis, Le premier et Le dernier, c’est Dieu. Les premiers hommes, à la différence des animaux avaient une conscience et recherchaient le divin. Même si ma foi est cabossée, je suis moi aussi toujours à la recherche du divin. Nous sommes peut-être les derniers, mais nous ne sommes pas très différents des premiers. »

« Je voulais d’abord parler d’une ambiance de fin du monde. C’est la pierre d’achoppement du film, parler de ce sentiment crépusculaire, de fin du monde très pessimiste mais en allant vers quelque chose de très positif. Et puis d’avoir découvert ces décors dans la Beauce, qui rappelaient fortement le western, je me suis dit qu’on pouvait user des codes du western sans que ça fasse faux. Ça va bien avec le film, puisque Gilou et Cochise sont des chasseurs de primes, les personnages étaient proches des archétypes du western. Les décors aussi me le permettaient. Entre un western crépusculaire et un film noir. Car effectivement il y a de l’angoisse, mais liée aussi à cette ambiance de fin du monde. » (Bouli Lanners pour AlloCiné)

« Et ce film, que je pensais à un moment être mon dernier, m’a fait reprendre goût à la vie et au fait de faire du cinéma. C’est donc vraiment un film charnière, je suis mis à nu, je suis vraiment devenu le personnage de Gilou et une telle mise à nu, ça ne se fait qu’une fois. En ça, je pense qu’il s’agit du film le plus important de ma carrière, et qu’après je vais pouvoir passer à des choses différentes. » (Bouli Lanners pour AlloCiné)

La musique originale est composée et interprétée par Pascal Humbert. Les musiques ou chansons du film sont :

  • One bear with me et End of the water line et Fugue, interprétées par Lilium
  • Singing grass, interprétée par Wowenhand
  • Keep on et Cheap killers boogie, interprétées par Cheap Killers
  • The Reindeer interprétée par Limousine
  • A Beautiful life interprétée par Max von Sidow
  • Maybe I, écrite, composée et interprétée par Bertrand Cantat
  • Beneath the rose, écrite, composée et interprétée par Micah P. Hinson

« Les premiers les derniers reste une belle et mystérieuse comédie dramatique, notamment grâce à la sincérité frappante de son réalisateur. » (Avoir-Alire)

« Il réussit un oratorio baroque, un western mystique. Il a du souffle et du style. Ça fait du bien ! » (Le Nouvel Obs)

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Le court

97 %

de Ben Brand

En deux mots

Les applis de rencontre, mode d’emploi ! Prix du public au Festival du court métrage d’Amsterdam.

Synopsis

Grâce à une application sur son téléphone, Bert se rend compte qu’une personne qui lui correspond à 97% est juste à côté de lui. Arrivera-t-il à la rencontrer avant que le métro n’arrive au terminus ?

Pour aller plus loin

Métros et trains offrent des terrains de jeu qu’affectionne particulièrement le court métrage, qui en fait régulièrement le lieu de rencontres amoureuses ou le vecteur de tentatives de sortir de sa solitude affective en milieu urbain.

Avec l’événement des réseaux sociaux, des sites de rencontres et des applications directement conçues pour la séduction immédiate, les enjeux narratifs se sont même démultipliés, jouant directement de l’espace entre des individus ne se connaissant pas encore : Bert, cet occidental moyen qui reçoit une notification attestant des fameux 97% de compatibilité avec une inconnue, sait ainsi que celle-ci se situe à quelques mètres de lui, mais qui est-elle ? On devine aisément la foison de gags et de quiproquos promise par la situation. Jouant sur une mise en scène dynamique et des physiques bien dessinés d’anonymes réunis le temps d’un trajet dans un wagon, 97% est une percutante comédie de notre époque 4G, logiquement applaudie dans plus de soixante-dix festivals à travers les continents.

Générique

Scénario Thomas Van der ree Musique Christian Verbeek Interprétation Bert Hana, Thirsa Van Til, Laura Branderhorst, Galed Hamed, Floris Beijersbergen

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