25 janvier – La flèche brisée – Ya basta

La flèche brisée

de Delmer Daves (1950)

Date de sortie en France : 2 juin 1950

Durée : 1 h 33

Réalisateur : Delmer Daves

Avec : James Stewart, Will Geer, Jeff Chandler, …

Genre : Western

Le Synopsis : 1870, en pleines « Guerres Apaches », le chercheur d’or, ex-soldat de l’Union, Tom Jeffords, se rend à Tucson (Arizona). En chemin, il sauve un jeune Indien blessé par des soldats. Quelques Apaches surgissent et lui laissent la vie sauve, alors qu’ils torturent et massacrent d’autres Blancs.
À Tucson, le colonel Bernall voudrait que Jeffords devienne son éclaireur. Mais celui-ci préfère aller seul rencontrer Cochise.

La réalité historique : En 1861, Cochise, qui a alors 49 ans, est accusé de l’enlèvement d’un enfant. Capturé par traitrise, il réussit à s’échapper. Des otages sont alors capturés des deux côtés et ils finissent par être éxécutés, dont le frère de Cochise. Les Apaches sont défaits à Apache Pass en 1862. S’engage alors une guerre qui durera une dizaine d’années.

L’épisode décrit dans La flèche brisée se situe pendant cette guerre au moment où Thomas Jeffords, chargé  de transporter le courrier, prend l’initiative de rencontrer les Indiens dont il traverse le territoire. Il réussit à négocier un accord qui lui permet de continuer son travail à condition qu’il ne transporte pas de courrier pour l’armée. La guérilla continue mais « le courrier » passe toujours sans la moindre anicroche.

En 1872, pressé par Jeffords, Cochise engage des pourparlers de paix avec le général Howards. Un accord est finalement trouvé instituant une réserve à Sulphur Springs en territoire Chiricahua, à condition qu’elle soit dirigée par Jeffords. Cochise y meurt en 1874, à 62 ans.

Réalisation du film : Delmer Daves a séjourné à plusieurs reprises chez les Indiens Navajos Hopis pendant son adolescence. Son film a donc acquis une portée ethnographique. Y prenant le parti des indiens, il a été catalogué comme le réalisateur « anti-raciste » d’Hollywood.

Delmer Daves, dans un entretien avec Bertrand Tavernier, évoque ses souvenirs en ces termes : « J’aime beaucoup La flèche brisée, parce que j’ai pu montrer dans cette oeuvre l’Indien comme un homme d’honneur et de principes, comme un être humain et non comme une brute sanguinaire. C’était la première fois qu’on le faisait parler comme un homme civilisé parlerait à son peuple, de ses problèmes et de son avenir. L’ONU décerna des louanges considérables à ce film parce qu’il présentait un monde où les gens en conflit se respectaient. L’on trouvait des salauds chez les blancs, mais aussi des types recommandables, de même qu’il y avait des Indiens faméliques mais aussi des hommes en qui l’on pouvait avoir confiance. Une vérité première… A partir de ce moment, Hollywood cessa de peindre les Indiens comme des sauvages ».

 

Le court-métrage : Ya basta de Sébastien Rost et Gustave Kerven

Synopsis : Un centre d’éducation spécialisé va fermer ses portes. Des handicapés mentaux aidés par leurs éducateurs, vont alors prendre leur destin en main !

L’avis du programmateur : En 2010, La collection (de Canal ) piquait sa crise. Comme dans chaque cru de la chaîne cryptée, le bon et le dispensable se côtoient. Ya Basta ! et ses auteurs ont le mérite d’attaquer frontalement, mais non sans humour, le problème du droit au logement et des laissés pour compte de notre société si égoïste. L’idée de proposer un rôle à Augustin Legrand (Porte parole des enfants de Don Quichotte) et de planter le décor dans un centre de handicapés aurait pu renforcer un aspect « documentaire » sous-jacent, mais le délire des auteurs et des comédiens (Yolande Moreau en tête) finit par prendre le dessus et c’est en forme de farce picaresque que se termine ce film revigorant qui se refuse à caresser le spectateur dans le sens du poil.

Carrière du film :
Festival national et international du court métrage (Clermont-Ferrand / France – 2011)
Festival cinéma d’Alès ‘Itinérances’ (Alès / France – 2011)
KKO festival (Kino Knocked Out festival) (Altkirch / France – 2010)
Prix du public Festival du court métrage en plein air (Grenoble / France – 2010)
Prix du public Festival du film court (Villeurbanne / France – 2010)

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