19 février – Elle s’en va – A la mémoire du rock

ELLE S’EN VA

Date de sortie : 18 septembre 2013

Durée : 1h 53

Réalisé par : Emmanuelle Bercot

Avec : Catherine Deneuve, Nemo Schiffman, Gérard Garouste…

Genre : Comédie dramatique

Nationalité : Française

Bettie, la soixantaine, se voit soudain abandonnée par son amant et en péril financier avec le restaurant familial. Que faire de sa vie ? Elle prend sa voiture, croyant faire le tour du pâté de maison. Ce sera une échappée. Au fil de la route : des rencontres de hasard, un gala d’ex-miss France, le lien renoué avec sa fille, la découverte de son petit-fils, et peut-être l’amour au bout du voyage… Un horizon s’ouvre à elle.

Un road-movie avec Catherine Deneuve, il fallait oser, Emmanuelle Bercot l’a fait. C’est cette actrice qui a inspiré le film à la réalisatrice, laquelle a conçu le personnage de Bettie sur mesure pour l’actrice : « J’ai vraiment écrit Elle s’en va pour elle, et Catherine a été mon moteur absolu tout au long de l’aventure de ce film. Comme beaucoup de gens de ma génération, Catherine fait partie de ma vie – il n’y a pas une époque où je n’ai pas été marquée par elle, au travers de ses films. »

La réalisatrice s’est, en partie, inspirée du film de David Lynch, Une histoire vraie, dans lequel un vieil homme parcourt un périple de plus de 500 km sur une tondeuse à gazon, son seul moyen de locomotion, afin de retrouver son frère qu’il n’a pas vu depuis 10 ans.

Il s’agit du tout premier film dans lequel joue le jeune Nemo Schiffman, dans le rôle de Charly. Dans la vie, il est question du fils d’Emmanuelle Bercot, la réalisatrice, et de Guillaume Schiffman, le directeur de la photographie. C’est sa fascination pour cette actrice emblématique que la cinéaste a décidé d’introduire ce personnage de petit-fils dans les pattes de Catherine. « « Je pourrais venir sur le tournage ? », m’a-t-il demandé lorsqu’il a appris que j’écrivais pour elle, « Mon rêve, c’est de serrer Catherine Deneuve dans mes bras ! ». Alors j’ai d’abord pensé écrire une petite scène pour lui, où il la serrerait dans ses bras, et, de fil en aiguille, le personnage du petit garçon est devenu un élément à part entière du scénario. »

Un passage émouvant du film se centre sur la rencontre entre Bettie et un vieil homme : « Ce vieux monsieur ne comprenait pas tout, mais lorsqu’il s’est mis à parler, c’était bouleversant. Je connaissais par Emmanuelle l’histoire de sa fiancée, morte très jeune d’une tuberculose et qui lui avait fait promettre de ne jamais se marier. Je lui ai posé des questions sur sa vie et il s’est mis à se raconter. Dans cette scène, il ne me regarde même pas, il est dans le passé, ailleurs, avec ses mains tellement pleines d’arthrite qu’il peut à peine rouler sa cigarette. On voit ses doigts gourds, c’est une scène inouïe ; un moment dont je me souviendrai toute ma vie », explique Catherine Deneuve.

« C’est tout simplement le meilleur film d’Emmanuelle Bercot. » (Sophie Grassin, Nouvel Obs)

« Coup de coeur » au Festival du Film de Cabourg

-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-

Le court

A LA MÉMOIRE DU ROCK

de François Reichenbach

France, 1963, Documentaire, Noir et Blanc, Français – 11’00 -

Synopsis : La jeunesse des années 60, déchaînée par le rock, au cours des premiers grands concerts donnés en France en 1961 où l’on reconnaît Eddy Mitchell, Vince Taylor et Johnny Hallyday.

L’avis du programmateur : À la mémoire du rock est non seulement l’un des fleurons du riche catalogue des Films de la Pléiade, structure mythique dirigée par Pierre Braunberger et qui découvrit ainsi tant de talents, mais c’est aussi un témoignage unique sur la France du début des Sixties, et plus particulièrement sur sa jeunesse. Ceux qui ont alors vingt ans accueillent avec enthousiasme cette musique venue d’outre-Atlantique qu’est le rock’n roll, dont les formes rythmiques, les figures emblématiques et les attitudes induites contrastent de façon spectaculaire avec les goûts et les valeurs de la génération précédente. C’est donc une forme de rébellion que le rock médiatise, à l’heure pesante de la guerre d’Algérie et de la rigueur traditionnelle de la société gaullienne. Dans les concerts ‘ ou plus exactement une grande ‘surboum du rock’ ! ‘, la caméra capte davantage le public que les vedettes sur scène, mais on y aperçoit néanmoins Johnny Hallyday, les Chats sauvages ou encore Vince Taylor. Les coeurs battent à l’unisson dans la salle ; on bouge, on saute, on se défoule, en attendant de se frotter aux képis des forces de l’ordre. Il y a déjà dans l’air un avant goût de Mai-68′

Les commentaires sont fermés.